Cartographie et répertoriage des rythmes traditionnels du Bénin

Notre pays le Bénin, compte douze départements sur ses 112622km2.  Malgré sa petite superficie et son petit peuplement 11.000.000 environ d’habitants) ; il fait partie des rares pays d’Afrique noire ayant un patrimoine culturel très riche, diversifié, multiforme et multisectoriel. Le son et la musique n’échappent à cet axiome. la substance de ce travail de recherche non exhaustif a pour objectif de présenter son patrimoine musical département par département; abordant ainsi quelques rythmes populaires de la musique traditionnelle du Bénin.

    A. Cartographie des rythmes traditionnels du Bénin

Dans la culture traditionnelle Africaine, la musique traditionnelle représente l’expression de tout un peuple. C’est un état d’âme, un langage nécessaire pour la communion, la communication, un langage qui véhicule des messages importants. Les rythmes et danses traditionnelles jouent un rôle prépondérant dans la vie quotidienne au Bénin.  Il existe un nombre infini de styles de musiques traditionnelles africaines et d’instruments de tous genres qui sont souvent des œuvres d’Art.  Ces rythmes sont basés sur des expressions corporelles et font partie intégrante de l’histoire des différentes aires culturelles auxquelles ils appartiennent. La plupart appartiennent à la base aux cultes et portent chacun une histoire. Chaque rythme porte un nom et une histoire. Ce répertoriage sur les rythmes du Bénin se fera donc par département.

1.    L’Alibori

Le département de l’Alibori est situé au Nord du Bénin et est limitrophe au Nigéria, au Burkina Faso et au Niger. Il compte six communes à savoir : Kandi (Chef-lieu du Département), Banikoara, Gogonou, Karimama, essentiellement peuplées des aires culturelles Bariba, Peuhl et Dendi. Les principaux rythmes traditionnels dominants dans cette partie du Bénin sont le Sinsinnou et le Tèkè.

2.    L’Atacora

Situé au Nord-ouest du Bénin , l’Atacora est limitrophe au Burkina-Faso et au Togo. Il compte neuf communes que sont : Natitingou (Chef-lieu du Département), Kérou, Kouandé, Péhunco, Cobly, Boukombé, Matéri, Toucountouna, Tanguiéta et constitue une véritable attraction pour les touristes de par ses attraits touristiques et culturels énormes(Montagnes, chutes d »eau, ParcW etc) Le rythme dominant dans l’Atacora est le Tipenti.

3.    L’Atlantique

Situé au Sud du Bénin, le département de l’Atlantique est limité par le département du Mono. Le lac Ahémé, le fleuve Couffo et le fleuve Aho et son histoire en font le charme. Il compte huit (08) communes à savoir : Abomey-Calavi, Allada, Kpomassè, Ouidah, Sô-Ava, Toffo, Tori, Zê. Les ethnies majoritaires sont les AÏzo, Yoruba-Nagot, Fon, Tori et xouéda  Les rythmes traditionnels qui y dominent sont entre autres : le Gbonh, le Eyo le Adjahou

4.    Le Borgou

Situé au Nord du Bénin, le Borgou est peuplé en majorité de Bariba, Peuhl, Dendi et Yoruba-Nagot. Il est limité par le département de l’Alibori, des Collines de la Donga, de l’Atacora, et la République Fédérale du Nigéria. Les rythmes traditionnels dominants sont entre autres le Tèkè, le Koobi  le Sinsinnou

5.    Les Collines

Le département des Collines est limité par le Togo, le Nigéria, et par les départements de la Donga, du Borgou, du Zou et du Plateau. Il est composé de six communes dont toutes ordinaires : Bantè, Dassa-Zoumè, Glazoué, Ouèssè, Savalou et Savè. Il est composé de Idatcha, Yoruba-Nagot, Mahis, peulhs, Adja, Fon… Les rythmes traditionnels dominants sont le Gumbé, le Atchoki, le Gamatho, le Gagalo, le Tchinkoumè, le Tchaka, le Kokoman, le Kêhèè, le Toba

6.    Le Couffo  

Situé au Sud-Ouest du Bénin, ce département est limité par les départements du Mono, du zou, de l’atlantique et par la République du Togo. Le Couffo est peuplée d’Adja, Fon, Mina, Kotafon, Ayizo, Sahouè, etc. On y découvre quelques sites touristiques tels que la demeure des hommes à queue à Dogbo, le Palais royal de Kinkinhoué, le palais d’Adjahonmè, les vestiges du passage des allemands sur la colline de Lanta, etc. Le département du Couffo compte six communes que sont Aplahoué, Djakotomey, Dogbo, Klouékanmey, Lalo, Toviklin. Les rythmes traditionnels dominants sont le Zinli-gbété, le Avivi le Agboka…

7.    La Donga

Le  département de la Donga est limité par les départements de l’Atacora, des Collines, du Borgou et par la République du Togo. Il est subdivisé en quatre (04) communes à savoir :Djougou (Chef-lieu du département), Bassila, Copargo et Ouaké. Les ethnies majoritaires sont les Yoa-Lokpa et apparentés, les Peulhs les groupes Dendi et Yoruba et apparentés. Les rythmes dominants sont Aské et le Kokoman

8.    Le Litttoral

Cest le plus petit des douze (12) départements du Bénin en termes de superficie. Il est limité par les communes d’Abomey-Calavi, de Sèmè-kpodji ; par l’océan Atlantique et le lac Nokoué. Ce département est le seul composé d’une seule commune : Cotonou, capitale économique du Bénin, composée de presque tous les groupes ethniques du pays. Les plus majoritaires sont les Fons et AÏzo et Yoruba-Nagot. Les rythmes traditionnels dominants sont le Gbonh, le Eyo et le Adjahou 

9.    Le Mono

Le Département du Mono est limité par le département du Zou ; l’Océan Atlantique ; la vallée du fleuve Couffo, le lac Ahémé, la rivière Aho qui en constituent la frontière avec le département de l’Atlantique et par le Togo avec 90 km de frontière naturelle formée par une partie du fleuve Mono. Le département du Mono compte six (06) communes que sont Lokossa, Athiémé, Bopa, Houéyogbé, Comé et Grand-Popo. Les groupes ethniques installés dans le département du Mono sont très nombreux.
Les plus remarqués sont : Les Mina, Fon, Kotafon, Sahouè, Houéda, Houla, Ouatchi Tchi

Les rythmes traditionnels dominants sont le Agbadja et le Adjogbo

10. L’Ouémé

L’Ouémé est situé au Sud-est du Bénin et constitué de neufs communes à savoir : Porto-Novo (Chef-lieu du département, Adjarra, Adjohoun, Aguégués, Akpro-Missérété, Avrankou, Bonou, Dangbo et Sèmè-Podji. Le département de l’Ouémé est limité par l’Océan Atlantique les départements du Littoral, du Plateau, de l’atlantique et par la République Fédérale du Nigéria. Il est peuplé majoritairement de Goun, Tori, Yoruba. Les rythmes traditionnels dominants sont le Kaka, le Gohoun, le Sato, le Adjogbo, le Adjogan

11. Le Plateau

Le Plateau est un département dans la partie méridionale du Bénin est limité par les départements des Collines, du Zou, de l’Ouémé et par la République Fédérale du Nigéria. Il est peuplé de Nagot, Yorouba, Holli, Fon, Mahi, etc. il compte cinq communes que sont Adja-ouèrè, Ifangni, Kétou, Pobè, Sakété. Les rythmes traditionnels dominants sont le Bôlôdjô, le Sato, le Guèlèdè…

12. Le Zou

Le Zou est un département situé au centre du Bénin et limité par les départements des Collines, de l’Atlantique, de l’Ouémé, du Couffo et par la République du Togo. Il compte neufs communes que sont Abomey, Agbangnizoun, Bohicon, Covè, Djidja, Ouinhi, Zagnanado, Za-kpota, Zogbodomè. Les ethnies majoritaires sont les Fon, Yoruba-Nagot, Peulh

Les rythmes dominants sont le Zenli, le Akonhoun, le Toba-xanyé, le Sato

B.   Les principaux rythmes traditionnels du Bénin

 

1.    Le Massè Aké-Houn

« Massè Aké-Houn » est un rythme musical traditionnel, né du rythme « Massè Gohoun », le premier rythme utilisé au cours des fêtes et cérémonies funéraires; et jugé à un moment donné trop populaire par son créateur, Yédénou Adjahoui Ambladji. Il se danse pratiquement de la même manière que le « Massè Gohoun ». La différence entre les deux rythmes est que Le « Massé Gohoun » utilise un tambour en bois appelé « Gohun », qui dans le « Massé Aké » a été substitué par le tambour  »Aké » qui est l’instrument principal du « Massé Aké-Houn ». Tout comme le  »Massè Gohoun », le « Massè Aké » impose un chanteur principal appelé  »AZIZA », un chœur et le son de certains instruments tels que la grosse caisse nommée  »AGBA », les castagnettes nommées  »ASÔ’‘, les tambours jumeaux dits  »HOUN-CLE », le métronome dit « GAN-KEKE » etc…. Il se pratique en majorité dans les départements de l’ouémé et du plateau.

Tambour Aké

2.    Le Bolodjo

Bolodjo est un rythme/danse du sud-est du Bénin, que l’on retrouve  à diverses occasions de réjouissance. Bolodjo est également le rythme associé à la société de masques Gèlèdè (patrimoine immatériel de l’UNESCO). il est pratiqué en majorité par les peuples Nagot, Yorouba , dans les départements des Collines et du plateau.

Les danseurs, formant un cercle, tiennent chacun dans leurs mains une queue de cheval ainsi qu’un éventail. Les danseurs, tout en chantant, ouvrent et ferment le cercle faisant des mouvements de va-et-vient. Ce rythme est beaucoup plus vulgarisé sur toute l’étendue du territoire national par l’artiste ZEYNAB HABIB


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Zeynab -Mogba Ara Da (Bolojo)

3.    Le Goumbe

Le Goumbé se danse dans la région de Dassa, à toute occasion et par tout le monde. Pour jouer le Goumbé il faut un grand tam-tam appelé Goumbé sur lequel le joueur s’assoit aussi de façon à le jouer aussi bien avec les mains qu’avec le talon ; et une quinzaine de personnes afin que les battements de mains soient toujours intensifs. Pour danser le Goumbé, les femmes se courbent, ramasse le bout de leur pagne et tout en étant courbé maintiennent un pied devant l’autre. Elles se déplacent en sautillant ce qui permet au pied en avant de rester toujours devant. Avec des mouvements de dos caractéristiques du sud, tout le corps est sollicité. En ce qui concernent les hommes, ils se courbent également et imitent « la marche des canards » en se balançant de gauche à droite.

Les instruments de musique utilisés sont : le gong femelle, un gong male, claquement de mains, percussion

Aline D; Reine du Goumbé

4.    Le zenli

C’est une danse cultuelle du sud Benin se produisant principalement lors des cérémonies funéraires; majoritairement le département du Zou; plus précisément dans le plateau d’Abomey

Son nom diffère selon les régions mais garde comme point commun son suffixe « zenli » qui se retrouve parfois en préfixe ou suffixe des divers instruments qui l’accompagnent. Ainsi dans la région de l’Ouémé, elle se nommerait Akotozinli et Zinligbêté et Avizinli dans le Mono. Ce rythme est joué avec des vases en terre cuite caressés par un éventail qui lui confère un son assez lugubre, rappelant le deuil et le changement d’humeur des membres de la famille éplorée. Ce son est accompagné par d’autres instrument que sont le tambour « kpézen » et les gongs de diverses formes.

Auparavant, seuls les membres de la famille devaient danser sur le rythme en donnant des présents appelés « Zendo » (argent ou autres matériel montrant l’importance du défunt à leurs yeux).

Dans la région de l’Ouémé il est aussi appelé Zankpanou et s’exécute à côté du lit mortuaire. Selon certaines sources, le rythme Adoun serait aussi du Zenli.

L’artiste qui a le plus faire connaitre le Zenli est Alekpehanhou

Tambour Zenli

5.    Le Agbadja

Agbadja est une danse de réjouissance principalement dansée dans le sud du Bénin ; notamment dans le département du Mono. Elle proviendrait des ouvriers quittant le Togo et le Bénin et même la côte du Nigeria pour travailler au Ghana. C’est  danse alternativement lente et légère puis brutale énergique, faisant intervenir de forts mouvements d’épaules. Le rythme Agbadja se retrouve jusqu’au nord du Bénin.

Pour danser le Agbadja, il faut un pagne au niveau de la hanche, un tee-shirt, une serviette au cou pour les hommes (notamment à Grand Popo). Pour les femmes un pagne à la hanche, un autre solidement noué à la poitrine. La danse sollicite surtout les membres supérieurs qui se balancent et s’écartent alternativement. Les deux omoplates doivent se toucher pour un bon danseur. Les pieds martèlent le sol alternativement lentement ou vivement selon que le rythme s’accélère ou non.

Instruments du Agbadja Babilown.com

 

6.    Le Zenli-Gbété

C’est un rythme traditionnel joué dans le département du Mono en majorité par les Saxouè.

Il constitue une déclinaison du Zenli mais est plus bruyante. A la différence du Zenli; le Zenli-Gbété n’utilise pas de Gota et la musique est jouée de manière plus rapide et plus rythmé. Les danseurs de Zenli-Gbété font des pas cadencés en bougeant à la fois les épaules, les bras vers l’avant, et la taille et les parties postérieures font des mouvements de va-et-vient rythmés.

Norbeka, la Reine du Zinli Gbété

7.    Le Tèkè

Parmi les merveilles qui enrichissent le patrimoine culturel béninois, Le #Têkê est l’une des danses traditionnelles qui font notre fierté.

Le Têkê à l’origine serait une danse baatonu qui se fait dans le Borgou et l’Alibori; Il n’était exécuté que lors de l’intronisation du roi, les manifestations grandioses de la cour royale, les cérémonies où les caravaniers jouent et dansent pour manifester la joie de se retrouver après une longue absence. Le Têkê était également exécuté par les guerriers après une campagne triomphale.

C’est une danse qu’on retrouve principalement dans le nord Benin dans l’ère culturelle baatonu; langue d’expression des chants qui accompagnent le rythme.

Les danseurs de Tèkè portent un chapeau, un long pantalon bouffant et un chasse mouche fait de queue de mouton. D’une autre main, ils tiennent un bâton, d’où le second nom de la danse, la danse des bâtons.

Lors de la danse, les acteurs font des mouvements des pieds et des mains tout en se déplaçant.

De nos jours le Tèkè est devenu une danse plus accessible et plusieurs troupes la pratiquent à tout moment.

Danseurs de Têkê

 

8.    Le Sinsinnnou

C’est une danse rituelle chez les Baatonu exécutée par les jeunes en âge de se marier. Ils se coiffent d’un petit chapeau rouge par-dessus lequel il passe un turban en tissu qui fait le tour du chapeau. Ils portent également un petit pagne au niveau de la hanche qui descend au genou, ainsi que des grelots aux chevilles.

A l’origine, les danseurs se regardaient sur les reflets des rochers pour apprécier leur habillement. Depuis l’introduction du miroir, une jeune fille tient un miroir et recule à petits pas à mesure que les jeunes danseurs avancent en dansant.

Le Sinsinnnou se danse en avançant sur la pointe des pieds, le corps légèrement courbé. Un petit tambour introduit la danse puis un grand tambour prend le relais et enfin le son d’une flute harmonise le rythme. Les danseurs martèlent le sol de leurs pas, ce qui fait sonner les grains de quinqueliba accrochés à leurs pieds. Le son qui émane des graines « Chin-Chin » justifie le non Sin-Sin-nou donné à la danse.

Le Guuru est l’instrument de musique principal joué pour ce rythme

Danseurs Sinsinnou

9.    Le Tipenti

Le Tipenti est une danse de réjouissance. Elle est exécutée par le peuple ‘’Otammari’ ou les ‘’Bètamaribê’’ dans les départements de l’Atacora et la Donga.

Exclusivement réservé aux hommes selon la coutume, elle est pratiquée par la caste des cultivateurs lors de la récolte du petit mil ou du sorgho. Analogiquement, il peut être rapproché de la danse des prémisses chez les hébreux dans la Grèce antique. Le Tipenti est exécuté pendant la dernière séance de sarclage, pour booster le moral des agriculteurs.

Aujourd’hui, le Tipenti est devenu une danse de réjouissance populaire et est accessible aux femmes.

Les danseurs du Tipenti se distinguent de prime abord par leur accoutrement assez atypique : torses nus, ils portent à la tête un casque de bufflon à corne ou sans ; avec des bracelets à la laine de Mouton aux pieds et aux bras.

Le  meneur de danse joue une flûte appelé « Fatan‘fa » et les danseurs ont à la main un petit gong et deux bagues : une à l’index et l’autre au pouce qui entrent en contact pour émettre un son cadencé.

Danseurs de Tipenti (La Nation)

10. Le Aské

Rythme  de réjouissances joué souvent par les femmes du département de la Donga lors des mariages pour accompagner la mariée en marchant en tapant les mains et en dansant. C’est le Gangan et le Bata qui en sont les principaux instruments.

Gangan (instrument de musique)

 

11. Le Gbonh ou Ogbon

Le rythme ogbon qui vient du Nigéria et qui s’appelait « Woro ». Une fois importé au Bénin dans le département de l’atlantique, il a pris le nom deson instrument principal le Ogbon ; fabriqué avec le bois « Kosso ». Pour jouer le Ogbon, on ajoute la cloche  « Agbegan » et le « Agbeka » encore appelé « Assogoue »

Le Gbonh est un rythme à la base cultuel. C’est le EGOUN-HOUN ; la danse des Egungun (revenants). Il fait danser l’âme des défunts. Il est le symbole de la Joie et a des fonctions physiques et métaphysiques.

Aujourd’hui, c’est devenu un rythme très modernisé et populaire qu’on retrouve dans presque toutes les réjouissances dans les départements de l’Atlantique et du Littoral.

Egungun

12. Le Tchinkoumè

L’histoire raconte qu’un ancien esclave, Adisso ; affranchi sous le règne du roi- Kpengla (1774-1789) dans le royaume de Danxomè ; originaire de Savalou ; serait retourné chez lui dans son village.

S’inspirant du Zinli (musique aboméenne ayant pour instrument principal une jarre tambour appelé Kpezin) qui est pratiqué à Abomey, il créa le tchinkoumè  en remplaçant le Kpezin par un Gota : instrument fait à base de calebassier ; auquel il ajouta deux cloches appelées gankouekoue, une paire de hochets et deux autres calebasses renversées dans des récipients contenant de l’eau appelées Tohoun. Pendant longtemps, Le Tchinkoumè est demeuré un rythme traditionnel chez les Mahi et n’était joué que lors des cérémonies funéraires. Mais avec le temps, il commença à être joué au cours des rassemblements à la cour royale de Savalou, et autres réjouissances.

Dans les années 1970, la flûte (KPETE) est introduite dans cette musique par l’artiste ALOKPON. Les précurseurs actuels de ce rythme sont : GBETCHEOU, GBEZE, ALEVI, ZOKPON, GBEVI, SELOMIN.

C’est une danse qui montre beaucoup plus la souplesse des épaules.

Les membres assis sur des bancs formant un cercle autour du griot. Les femmes d’un côté et les hommes de l’autre. Le griot, près des batteurs, entonne des chants. Pour danser les danseurs se lèvent deux par deux en mettant tout le corps en mouvement, les bras légèrement ouverts.

Gankouékoué (instrument de musique

Il est à retenir que le Bénin est d’une richesse culturelle énorme. Son patrimoine culturel diversifié comporte des centaines de rythmes et d’instruments traditionnels dont bon nombre sont en voie de disparition, faute de moyens et canaux de transmission appropriés et pérennes. Il importe donc que les travaux et projets des chercheurs, musiciens et autres acteurs orientés vers la sauvegarde du patrimoine culturel, bénéficient plus de financement de la part des gouvernements et partenaires à l’échelle nationale et internationale. 

Yrédée De Charme

Publié par Le blog de Yrédée

Enseignante de lettres Ingénieure Culturelle Consultante en gestion, audit et administration de projets et centres culturels Habilleure Conseil, Designer, Présidente de APPEL (Association Pour la Promotion de l'Excellence et des Littératures). Passionnée de culture et de mode Administratrice provisoire RAFA Benin (Réseau Africain des Femmes Artistes)

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